L’amour, le vin et le truand
Et si j’étais manchot serais tu mon bras gauche ?
Si j’avais un pied bot serais-tu ma galoche ?
Mais si j’étais muet, il me faudrait ta gorge tes lèvres et tes
silences
Est- ce l’amour qui vous tance ou alors ses absences ?
Et si j’était perdu dans une contrée lointaine ?
Aimer donne des ailes caquèterai l’oiseau
En bravant l’ouverture de la chasse aux perdreaux
Il faut tirer de l’eau tant que chante la fontaine
Si tu étais aphone je vivrais ça très bien
Tu ferais la tambouille et puis moi le jardin
Si je n’avais pas de nez, tu serais mon parfum ?
Et si j’étais aveugle, voudrais- tu être mon
chien ?
En humant l’atmosphère
Je juge et délibère
Avec une pomme de terre
L’amour est un mystère !
Alors que c’est seulement
Des amants éternels
Qui coure les ruelles
Aux trousses du printemps !
Et si j’étais ce gars et toi cette fille là ?
Sur les plages d’Étretat que longe le tarmac
Les lampions sur les mats
Eclaireraient le ressac
En se cognant le nez
Les galets raconteraient
Des histoires de marée
Et de navires échoués
Si j’étais un naufrage
Serais-tu la bouteille que l’on jette à la mer
Emportant au grand large
Le tragique récit des solitudes amères ?
Et si j’étais moi même ?
Et si rien que les mots
Pouvaient donner l’assaut
Serais-tu celle qui m’aime ?
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